Après une sensible diminution des violences ces dernières nuits, les chefs de l'Etat et du gouvernement tentent d'expliquer ce projet, entériné lundi matin en Conseil des ministres. Lors de son intervention télévisée, lundi soir, Jacques Chirac a justifié son souhait de proroger l'état d'urgence "pour une durée limitée" par la nécessité de "rétablir l'ordre public" et de "donner au gouvernement les moyens d'agir". "Ceux qui s'attaquent aux biens et aux personnes doivent savoir qu'en République on ne viole pas la loi sans être appréhendés, poursuivis et sanctionnés", a-t-il déclaré.
Dominique de Villepin a lui prévu, mardi à 14 heures à Matignon, une "réunion d'information" sur la prorogation de l'état d'urgence, a annoncé lundi l'entourage du premier ministre. Seront présents les présidents de l'Assemblée nationale et du Sénat, les présidents des groupes parlementaires des deux assemblées, les présidents des partis représentés au Parlement - à l'exception des Verts, non conviés, et du PCF, qui a décliné -, et les présidents des commissions des lois.
Le premier ministre entend justifier la prorogation de l'état d'urgence. Il s'est d'ailleurs rendu mardi matin à Aulnay-sous-Bois pour faire le point sur la situation, pour adresser "un message de fermeté d'abord. Les règles républicaines doivent être respectées et tous ceux qui enfreignent ces règles doivent être sanctionnés".
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